Autre roman chroniqué de la même autrice :

Rouille

Quatrième de couverture :

L’humanité a colonisé tout le système solaire mais une planète reste inatteignable : Jupiter, l’étoile ratée. Au cours des siècles, les vaisseaux ayant échoué à percer ses défenses ont fini par créer un gigantesque nuage de débris, sur laquelle s’est construit au fil des années l’Amas, un bidonville flottant. Fraîchement débarquée, Kat a très vite intégré une équipe de recycleurs dans un but précis : intégrer le circuit des courses de vaisseaux illégales pour retrouver son frère disparu…

Avis :

J’étais super curieuse de lire l’une des premières parutions de la nouvelle collection SF de Scrineo. Floriane Soulas est une autrice française à ne pas louper, qui a réussi à se faire remarquer dès son premier livre publié, et pas pour rien. En allant aux Imaginales d’automne de 2021, j’ai pu assister à une conférence où elle parlait de ses publications. Si j’avais déjà envie de lire cette nouvelle parution, après l’avoir écouté j’ai directement pris Les oubliés de l’Amas pour le lire.

Dès les premières pages, on plonge tête baissée dans l’univers et c’est dense, très dense. Il faut s’accrocher pendant les 100 pages du début car c’est une immersion directe, sans préambule ni introduction. On se prend un uppercut d’imagination et d’action et on entre dans le vif du sujet sans chichi ni détour.

Et quel univers ! Il est incroyablement riche et détaillé. Du space opera bien ficelé. C’est imagé, foisonnant et ça dépayse totalement. L’autrice nous embarque sur plusieurs pistes et on aime explorer l’Amas et ses alentours avec elle. C’est prenant, c’est haletant, on n’arrive pas à lâcher le bouquin tellement c’est bien écrit.

Pour couronner le tout, les personnages sont intéressants. Le duo principal : Jaspe et Kat, fonctionne vraiment bien. J’avoue avoir eu du mal à replacer tout le monde au début, mais plus les pages défilaient et plus je comprenais tous les rouages. On sent aussi que Floriane Soulas est une scientifique. Tout est crédible et s’appuie sur de véritables données ce qui rend l’immersion très forte.

On est loin d’un schéma classique ou prévisible, même si j’ai deviné quelques rebondissements. J’ai du relire la fin parce que j’étais sur le cul. C’est moderne tout en étant à l’aise avec les codes du genre. Il n’y a pas de romance et ça, c’est vraiment cool. C’est assez rare donc je trouve ça important de le mentionner.

En bref, c’est un avis un peu brouillon et bouillonnant mais c’est parce que pour les petites pépites du genre, j’ai du mal à être construite. J’espère que ça vous donnera envie, parce que moi qui n’aime pas les pavés, ces 600 pages sont passées comme une lettre à la poste.

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