

Quatrième de couverture :
Une course poursuite contre le temps perdu… Que feriez-vous si d’un coup vous vous aperceviez que vous ne vivez plus qu’un jour sur deux ? C’est ce qui arrive à Lubin Maréchal, un jeune homme d’une vingtaine d’années qui, sans qu’il n’en ait le moindre souvenir, se réveille chaque matin alors qu’un jour entier vient de s’écouler. Il découvre alors que pendant ces absences, une autre personnalité prend possession de son corps.
Un autre lui-même avec un caractère bien différent du sien, menant une vie qui n’a rien à voir. Pour organiser cette cohabitation corporelle et temporelle, Lubin se met en tête de communiquer avec son « autre », par caméra interposée. Mais petit à petit, l’alter ego prend le dessus et possède le corps de Lubin de plus en plus longtemps, ce dernier s’évaporant progressivement dans le temps…
Avis :
Je lis de plus en plus de BD mais j’avoue que je m’y connais beaucoup moins qu’en roman, du coup pour choisir ma prochaine lecture je suis un peu perdue. J’ai donc fouillé internet pour trouver les pépites de ces dernières années. Cette BD était plébiscitée un peu partout, j’étais donc curieuse de me pencher dessus.
On sent que l’auteur a sa patte bien à lui et j’ai plutôt apprécié les graphismes. Tout en rondeurs avec des couleurs douces, il raconte pourtant une histoire glaçante et prenante.
C’est un ovni, le genre d’intrigue qui me met dans un malaise tout du long et qui me fait vivre pleinement les émotions des personnages. Ce qui est une jolie réussite pour un auteur, j’imagine.
La frontière entre la maladie mentale et le fantastique est complètement brouillée. On ne distingue plus si ce que vit le personnage est la réalité ou si tout est pure fiction. On comprend que l’auteur veut nous interroger sur les questions d’identité, d’ambition, d’aspiration, de profiter de l’instant présent, etc. Il arrive à nous happer et nous tenir en haleine jusqu’au bout.
J’ai refermé le livre en étant encore la tête dans cette histoire qui m’a happée, un sentiment bizarre me tenant le ventre parce que j’étais à fond dedans. La fin est un peu abrupte et nous laisse avec plein de choses en tête.
En bref, un roman graphique très original qui va me marquer longtemps. Je suis curieuse de lire d’autres parutions de Timothé le Boucher.
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